Maki

Le maki catta est un petit lémurien d'environ 2 kg, dont la queue est à peu près aussi longue que la tête et le corps réunis. Chez le mâle, la tête est beaucoup plus forte et le museau moins allongé. La tête est bicolore : la face est blanche avec des zones noires sur le haut du crâne, autour des yeux et du museau. Ces zones en forme de poire autour des yeux font ressortir l'iris doré, cerclé de noir.
Chez les mâles comme les femelles, le corps est presque entièrement recouvert d'un pelage brillant, gris teinté de brun sur le dos et plus clair sur le ventre . Certaines parties sont glabres, laissant apparaître la peau noire, notamment sur les poignets et le scrotum. La queue, non préhensile, est caractéristique de l'espèce. Rayé de 14 anneaux de poils blancs de largeur identique, il est très fourni et mesure environ 50 cm de long lorsque le maki atteint sa taille adulte, à 2 ans. L'animal marche avec la queue dressée lorsqu'il se déplace au sol, à quatre pattes ou sur deux pattes, debout sur ses pattes arrière qui sont plus longues que ses pattes avant. Les épaules sont un peu plus larges chez le mâle que chez la femelle. Les orteils des mains et des pieds sont munis d'ongles, à l'exception du deuxième orteil, qui se termine par une griffe dite "de toilettage" que l'animal utilise pour se lécher lui-même ou les membres de son groupe.
Animal très social, le maki catta jouit de sens très développés. Il perd rarement le contact visuel avec le groupe auquel il appartient, la vision, excellente dans l'espèce, jouant sans doute un rôle important dans la reconnaissance entre individus. Si par hasard un maki est isolé, il appelle ses congénères makis, jamais très loin.
Le répertoire vocal des makis est très étendu : hurlement de cohésion de groupe d'un mâle dominant, le soir ou pendant la saison de reproduction, pour qui répondent aux hurlements des autres mâles et aux miaulements aigus des femelles et des jeunes ; grognements d'alerte rapides (environ deux par seconde) qui s'intensifient en aboiements, d'abord faibles puis plus forts, à l'approche du danger (accompagnés d'appels aigus et forts); plaintes de détresse aiguës et perçantes ou crachats et ronflements agressifs en cas de conflit. Dans certains cas, ces diverses vocalisations sont appuyées par des expressions faciales.
L'odorat est très développé chez cette espèce, qui montre un comportement de marquage très prononcé.
Les mâles ont une grosse glande sébacée en forme d'oeuf sur le devant des bras, près de l'articulation sterno-humérale, d'environ 3,5 cm de diamètre, cachée dans la fourrure. Lorsqu'on la presse, une sécrétion brun foncé à l'odeur très forte et à l'aspect vermiforme s'échappe de son orifice en forme de mamelon. Chez la femelle, cette glande brachiale est remplacée par une papille n'excédant pas un centimètre de diamètre, identifiable par 5 à 6 gros poils plus colorés les uns que les autres.
Un peu en avant des poignets, mâles et femelles possèdent une glande antébrachiale . En frottant cette glande sébacée sur leur corps ou leur queue, ils imprègnent leur pelage de leur propre odeur ou marquent leur passage sur les arbres. Les mâles l'utilisent lors des combats olfactifs.
Le marquage génital, courant chez tous les adultes, s'effectue grâce aux glandes sébacées génito-anales situées sur le scrotum et autour de l'anus